Journée  d’amitié L.C.E. 50 à Coutances

Le mercredi 15 mai à Coutances, la délégation L.C.E. 50 est nombreuse pour accueillir Monseigneur Grégoire Cador, évêque depuis moins d’un an du diocèse de Coutances et Avranches.

Après la présentation de notre délégation, ses adhérents, ses activités lors des journées d’amitié, Monseigneur Cador prend la parole et retrace son itinéraire.

Dixième d’une famille de onze enfants, né le 11 mars 1961, à Solemmes dans la Sarthe,  il grandit « à l’ombre de l’abbaye bénédictine ».

A 16 ans, il arrête se études et rejoint l’entreprise familiale qui circule de ferme en ferme dans le sud Manche pour transformer sur place les céréales : il est fabricant d’aliments du bétail ambulant.

A 19 ans, Mgr Alix reçoit sa demande d’entrée au séminaire, il est alors envoyé à Rome à l’université grégorienne. Pendant son séminaire, il passe deux ans en coopération dans le nord Cameroun. Dans le diocèse de Marona-Mokolo, il trouve une église jeune, naissante qui découvre l’Evangile. Au terme de ceux deux années, il rentre bien décidé à y retourner.

Pour approfondir ses racines spirituelles il passe quatre années dans le diocèse du Mans

En 1992, il est envoyé comme prêtre fidei donum dans le Nord Cameroun, à Totomberé. Marqué par deux figures spirituelles Simon Mpeke  (Baba Simon) et Charles de Foucault, c’est un combat contre la faim, la pauvreté, l’analphabétisme. Progressivement les responsabilités sont transmises aux camerounais eux-mêmes.

Les dernières années, des vingt-cinq vécues au Cameroun, sous la période de Boko Haram sont marquées par le risque constant d’enlèvement. Le père Grégoire rédige alors une lettre destinée à un éventuel ravisseur : aucune rançon ne sera versée, pas question de financer le terrorisme. Lettre qui serait publiée dans tous les journaux dès le lendemain de l’enlèvement.

Pas question de quitter le pays et d’abandonner ceux à qui on proclame l’Evangile : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime ».

C’est par obéissance à son évêque camerounais et avec douleur qu’il quitte finalement le pays.

Il sert le diocèse du Mans, devient Vicaire Général, administrateur diocésain avant d’être nommé évêque de Coutances. Confiant et serein, Monseigneur Cador « sait qu’il peut compter sur les forces de l’Esprit Saint ». Il commence ses visites pastorales, souhaite découvrir le lieu dans lequel vivent les communautés. Il  souhaite réfléchir avec les fidèles sur la manière d’annoncer la Bonne Nouvelle. Il invite les chrétiens à prendre leurs responsabilités, à ne pas tout attendre du clergé. «  Je suis à votre service pour vous aider à annoncer l’Evangile ».

Merci à Monseigneur Cador pour son témoignage, sa parole forte et revigorante.

Marie-Paule Heudré  L.C.E. 50