Déléguée de LCE 87 (Haute-Vienne), depuis 2011, Françoise Bonnetblanc sait que les initiatives les plus belles sont celles qui viennent du cœur. Sur une idée des membres du Bureau, une chaîne solidaire a vu le jour pendant cette période de confinement : les adhérents sont invités à rassembler des prières (dont celle de Ginette et de Pierre qui, les premiers, ont transmis la leur), des traits d’humour, des articles de journal, des liens vidéo pour mettre en commun ces éléments et éditer, une à deux fois par semaine, une jolie feuille d’informations, mise en page par Catherine. Le premier envoi a été effectué le jeudi 26 mars avec la volonté de maintenir cette réalisation dans la durée. C’est ainsi qu’entre autres, on a pu découvrir les paroles de la chanson « Dis, quand reviendras-tu ? » de la chanteuse Barbara, remise au goût du jour par des soignants invitant chacun à se méfier d’un ennemi invisible : le coronavirus. Avec son époux, Jean-Marie, Françoise donne le meilleur d’elle-même pour apporter de la joie et de l’amitié par des coups de téléphone et des gestes de fraternité. Entretien.
Comment vivez-vous cette période avec les amis LCE ?
La mise en place d’une feuille d’informations faisant le lien est une initiative de Nicole, membre du Bureau. Ces messages procurent du bonheur à nos adhérents qui sont invités à être acteurs et à prendre part à ce projet : chacun fournit des textes, des images, des vidéos. Pour toucher aussi ceux qui ne peuvent le recevoir, car ils n’ont pas Internet, nous pensons éditer un petit livret final, avec chaque feuille publiée. C’est aussi une période où beaucoup de contacts se font par téléphone. On remarque que certaines personnes nous demandent des coordonnées qu’elles n’avaient pas prises pendant le pèlerinage, afin de poursuivre une belle relation nouée à Lourdes. Etre confiné est très difficile, et nous mesurons en ces moments-là comment la vie ordinaire est belle. Il ne faut pas gâcher les moments de bonheur, il faut savoir revenir à l’essentiel. En cette période, nous pensons en premier lieu aux victimes de la pandémie. Parmi nos adhérents, nous avons eu la douleur de perdre l’une d’elles. Nous n’avons pu nous rassembler comme nous le faisons d’habitude pour les obsèques, mais nous ferons mémoire d’elle quand la crise sanitaire sera enrayée. C’est très important pour nous et pour sa famille.
En mai, vous aviez prévu une journée d’amitié dans une paroisse près de Limoges…
En effet, mais nous devrons la reporter. Notre délégation fête cette année ses 35 ans, tout comme LCE. Le Père Patrice Pauliat était aumônier d’hôpital, et il a eu connaissance du premier pèlerinage à Lourdes, en 1986, sur l’initiative de Jean-Claude Bruel. Une délégation a été fondée dès les premières heures, et notre volonté est de marquer cet anniversaire en rassemblant des photos anciennes, et de les présenter lors de notre temps de rencontre. Notre délégation est très soudée, et ces temps d’amitié sont très appréciés. Par le passé, nous sommes allés jusqu’à Rocamadour.
Quel message avez-vous envie d’adresser aux amis LCE ?
Ne pas perdre espoir. La période de confinement se prolonge, mais il faut continuer. Ce ne sera pas simple les semaines à venir, mais il faut tenir bon. Dans notre feuille d’informations, nous publions des prières, et cela nous aide aussi à nous porter les uns les autres dans la communion spirituelle. Soyons unis et demeurons dans l’espérance !
Propos recueillis par Béatrice Rouquet