« Au sein du Pôle communication du diocèse de Tarbes et Lourdes, treize personnes forment une équipe aux compétences complémentaires afin de mener à bien les missions qui lui sont confiées dans un esprit d’humilité et de service.
Le Pôle comprend la communication du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes ; nous avons à cœur de répondre aux attentes multiples, à la lueur de l’intérêt que suscite le lieu dans le monde entier. L’année dernière, nous avons accrédité pas moins de 600 journalistes, venus des cinq continents, et publié une cinquantaine de communiqués de presse.
D’autres chiffres en disent long : 22 000 visites quotidiennes sur le site Internet du Sanctuaire, près de 800 vidéos proposées en 2014, sans oublier une présence sur les réseaux sociaux qui ne cesse de s’étendre comme en témoignent les 400 000 amis comptabilisés sur Facebook.
Il nous faut aller de l’avant, créer des outils pour répondre à des demandes, à l’image des nouveaux services sur le Web : chaque année, quelque 300 000 intentions de prières sont déposées en ligne. Il nous appartientde les porter jusqu’à la Grotte pour qu’elles soient confiées à la prière des chapelains qui, en confiance, s’adressent à Marie en communion avec tous les pèlerins présents sur place ou par le cœur.
Comment ne pas citer aussi l’engouement autour des cierges que l’on peut commander en ligne ? Le service existe depuis trois ans, et actuellement, on enregistre une moyenne quotidienne de 150 cierges, que les feutiers prennent en charge à la Grotte. Depuis un an, nous avons développé aussi une application pour les tablettes ou les Smartphones qui permet de rester en lien avec le Sanctuaire. A ce jour, pas moins de 22 000 téléchargements ont été réalisés – phénomène qui a vocation à prendre de l’ampleur.
Présenter la mission du Pôle communication, c’est aussi parler de la polyvalence de ceux qui y œuvrent. Nos tâches sont diverses et se déploient sur plusieurs fronts : publications, parmi lesquelles Lourdes News, un mensuel en quatre langues diffusé à 75 000 exemplaires, qui devrait connaître un tirage encore plus important ; présence lors des événements protocolaires ; diffusion radiophonique et / ou télévisé du chapelet pour la France, l’Italie ou encore les Etats-Unis ; enregistrements d’émissions pour la radio locale et relations avec les autres radios chrétiennes qui veulent réaliser un programme à Lourdes ; aide à la réalisation de DVD en concertation avec des chapelains pour diffuser le message de Lourdes. A titre d’exemple, nous pouvons citer les travaux du Père Horacio Brito, sur le thème pastoral du Sanctuaire, ceux du Père Nicolas Ventriglia, prêtre italien, qui a entrepris de raconter la vie de Bernadette, ou encore du Père Brian de Burca, américain, qui a parlé de la façon de vivre le handicap dans un esprit de foi.
Comme directeur du Pôle communication, j’exerce un métier passionnant. Le cœur même du métier du communiquant, c’est écouter, observer, mettre en valeur. Ecouter, c’est bien plus que d’entendre les paroles de l’autre : il faut comprendre des sentiments, des motivations, des attentes… et, avant tout, savoir accueillir la différence. Tout cela se vit dans la foi. On s’adresse à l’autre en l’acceptant tel qu’il est : l’autre, c’est le collaborateur, le pèlerin, le bénévole… Le respect est fondamental.
A travers la réalisation d’une émission hebdomadaire, De Passage à Lourdes (NDLR : diffusée le mardi après-midi, et le samedi après-midi), je recueille des témoignages. Sans angélisme ni naïveté, j’ai pris le parti que cette émission soit bienveillante. Tout parcours a quelque chose de précieux, de riche, d’intéressant… qui mérite d’être partagé.
Je mesure la grâce de travailler à Lourdes. La beauté du métier, c’est la capacité de créer des relations. Par exemple, une émission de radio permet à l’auditeur d’entrer en relation avec la personne qui est interviewée. J’ai gardé en mémoire des témoignages qui m’ont touché au cœur, notamment celui d’une personne trisomique dont les paroles courtes mais fulgurantes m’ont impressionné. Elle parlait avec vérité, bon sens. Son caractère naïf était quasi poétique. Une autre fois, j’ai rencontré deux jeunes adultes avec une fragilité psychique et j’ai trouvé leur témoignage riche et émouvant. Les témoignages qui parlent du handicap sont très porteurs, car ils touchent au cœur de l’humanité.
Je me sens très proche du pèlerinage de Lourdes Cancer Espérance. Cette aventure humaine m’émeut beaucoup. Au cœur du doute, de la souffrance, de la maladie, les amis de LCE puisent une espérance qui ne peut pas être qu’humaine. A LCE, se révèle un immense témoignage de foi : toute vie a une importance, un sens. Espérer, c’est trouver toujours des raisons de vivre, de partager ; c’est aussi s’abandonner à Dieu dans la confiance. LCE, c’est un état d’esprit passe-muraille, passe-frontière. Participer à la vie de LCE ne se résume pas à la seule adhésion à la vie de l’association ; cela nous transforme au cœur même de notre quotidien, en toutes choses. Il y a des ramifications insoupçonnables qui se manifestent dans l’esprit de partage, d’espérance et de joie. J’ai dans le cœur cette phrase de l’Evangile : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Prendre soin des petits, des souffrants, c’est se mettre à la suite du Christ. A Lourdes, Marie nous y invite. »
Entretien et photo : Béatrice Rouquet