Journée d’amitié dans l’Yonne et aux abords de la Côte d’Or
En cette belle journée d’été, notre délégation de l’Yonne est de sortie !
Pourquoi aller chercher loin ce que sont les trésors tout près de chez nous : la Collégiale de Montréal (Non, pas au Canada! mais au sud de l’Yonne) et la maison de Sainte Catherine Labouré à Fain-les Moutiers (aux abords de la Côte d’Or).
Notre groupe de 36 pèlerins arrive en début de matinée dans la belle maison natale où grandit Sainte Catherine Labouré. Elle est tenue par les sœurs de la Charité qui reçoivent des groupes de jeunes, d’adultes, de prêtres… pour des journées de réflexion, rencontres pastorales, etc.
C’est un lieu calme et restauré.
A l’intérieur des bâtiments, nous découvrons des objets d’antan notamment le berceau de Sainte Catherine.
Elle vécut 24 ans dans ce petit village, avant de partir à Paris en 1830, chez les sœurs de la Charité, rue du bac. C’est dans ce lieu que lui apparut Marie.
Sœur Ginette, 91 ans, nous conte durant 1 h les anecdotes de son enfance : travaux à la ferme familiale qu’elle a reprise en main à l’âge de 12 ans, dévouement auprès des siens, au côté de son père, après le décès prématuré de sa mère. Elle n’avait que 9 ans et déclare alors choisir Marie pour maman ! Ses apparitions à Catherine sont racontées avec passion. Attentifs, notre groupe ressent alors une grande émotion lorsque la Sœur décrit la confiance de Catherine en la Vierge Marie.
Dans la nuit du 18 au 19 Juillet 1830, Marie lui annonce que Dieu veut la charger d’une mission. C’est alors que fut frappé et diffusé une médaille appelée «Médaille miraculeuse» suite à de nombreuses conversions, guérisons, protections… Catherine déclarera :
«Je n’ai été qu’un instrument.
Ce n’est pas pour moi que la Sainte Vierge est apparue.
Si elle m’a choisie, ne sachant rien, c’est pour qu’on ne puisse pas douter d’elle.»
Mais nous sommes aussi touchés dans nos esprits et dans nos cœurs lorsque nous recevons ce témoignage fort, lors des obsèques récent de Michel : c’était notre ami et fidèle pèlerin photographe de notre délégation :
«Il portait toujours la médaille miraculeuse ! Marie était à ses côtés et l’a aidé à combattre et à le maintenir en vie, lors de son engagement à la guerre d’Algérie.»
Puis nous partageons un temps de prière avec la communauté, en l’absence de notre aumônier : le Père Jean-Yves Morel, est retenu dans sa paroisse. S’ensuivent quelques achats, avec la possibilité de rapporter la médaille Miraculeuse et nous reprenons la route pour Montréal.
Notre hôte, le Père François Campagnac nous accueille autour d’un repas partagé. Sur une belle nappe blanche trônent de grosses miches de pain sur lesquelles est gravé le logo «L.C.E.»
Tous autour de la table nous échangeons nos joies et nos peines et déjà nous sommes transportés et prêts pour un nouveau pèlerinage ! Les conversations vont bon train et comment ne pas revenir sur ce que fut la vie de Catherine Labouré, tout en faisant le parallèle entre la petite Bernadette de Lourdes et Sainte Catherine ? La Vierge Marie a choisi deux jeunes filles de famille humble afin de transmettre son message au reste du monde.
Notre après-midi est plus touristique avec la visite de Montréal.
Après avoir passé la « Porte d’en Bas », vous faites un saut de plusieurs siècles en arrière!
Le bourg ancien a su conserver son atmosphère médiévale. Nous découvrons ses anciennes fortifications tout en arpentant les rues sinueuses, pour atteindre à son sommet, et après avoir franchi «la porte d’en haut», sa magnifique collégiale «Notre Dame».
Notre guide attire longuement notre attention sur les stalles du XVIème siècle, une des particularités intérieures de cet édifice, que nous admirons tous !
La journée se termine sur des embrassades chaleureuses en se promettant bel été tout en pensant à nos malades et à ceux qui attendent des échéances médicales. C’est ensemble, et dans la confiance de nos moments de fraternité, que nous partagerons l’avancée de leurs résultats.
Elisabeth, Martine et Angélique